La réponse (en privé) faite par Antoine à ma question postée sur la page Facebook de la fédé à fait naître l'idée d'un petit échange un peu plus long et dont tout le monde partagerait le contenu.
Voici donc, à quelques jours du début de l'opération conquête du monde pour les filles et les gars en bleu, les éclairages du sieur Botrel sur ce qui attends le team France à Waterford et Dublin.
TGFC: Deux équipes US (Charlotte et New York) et une de Londres...vous avez tiré le gros lot pour cette première phase!
Deux questions en une
-Que sais tu de l'équipe de NY? c'est l'ossature de la formation championne du monde en titre ?
-Et en ce qui concerne l'équipe de Londres j'imagine qu'elle n'est pas composée d'expats?
AB: Pour New York, je n'ai pas l'info, on sait juste que ce sera du très lourd.
Pour la deuxième question, il faut être né hors Irlande donc, non, ce ne seront pas des expats. Ceci dit, l'équipe fourni cinq des joueurs de l'équipe de Londres participant au All Ireland donc on peut s'attendre à du lourd. En ajoutant la Galice, qui nous a battu en phase de poule des Euro Gaelic Games l'an dernier et l'Argentine, championne du monde en 2015, on ne pense pas se tromper en disant qu'on est tombé dans la poule de la mort. Ca m'étonnerait pas qu'on ait le gagnant du championship, du shield et du plate dans la poule...
TGFC: Et ce vainqueur du championship présent dans la poule, ça pourrait être vous, non?
AB: L'objectif est clair : faire mieux qu'il y a trois ans, ça n'offre pas beaucoup de possibilités, il faut gagner le championship. Notre équipe a progressé en trois ans mais l'adversité augmente à chaque fois. On ne se cache pas tout en sachant très bien aussi qu'on peut se retrouver lundi après-midi, après nos deux premiers matchs contre Londres et New York déjà éliminés de la course au titre en championship. On se prépare depuis plusieurs mois pour cet objectif, avec des stages très instructifs, on se battra de toutes manières sur chacun de nos matchs pour gagner et faire de notre mieux.
Ceci dit, nous avons très peu d'infos sur les cinq autres équipes de notre poule. A part les galiciens qu'on a rencontrés quatre fois en trois ans (trois victoires une défaite), on ne sait rien des autres équipes. Deux équipes américaines, on l'a vu il y a trois ans, c'est en général du solide (victoire avec assez peu de marge devant San Francisco puis défaite de 5 points en finale face à New York (est-ce la même équipe?), l'équipe de Chicago était, elle aussi très solide mais nous ne l'avons pas rencontrée. Charlotte n'était pas présent). Le format des matchs à 9 contre 9 et en deux fois 9 minutes permet de toutes façons plus facilement la surprise. Tout est possible et si il y a une possibilité pour que le vainqueur du championship, ce soit nous, on fera notre maximum pour y arriver !
TGFC: Comme tu le dis, le niveau et l'adversité sont (au moins) un cran au dessus par rapport à 2016.
Pour être franc, je rêvais personnellement d'au moins une grande tournée (1 semaine ou dix jours) en Irlande, voire au Royaume-Uni pour y affronter un maximum d'équipes locales et se frotter au meilleur niveau possible. Sais tu si ce genre de projet est dans les cartons?
AB: Pas encore, et une semaine ou dix jours hors World Games avec l'équipe de France, ça me semble encore un peu utopique.
Ça ne peut se faire qu'en phase estivale et ça semble compliqué à organiser. Nous sommes encore trop amateurs, trop en manque de financements et même de dispo des joueurs pour nous le permettre. Ceci dit, c'est un projet qui ne demande pas beaucoup plus qu'un chef de projet (très très) impliqué.
J'en profite pour signaler que le poste de "coordinateur EDF" est dispo après les WGG du côté des garçons. Jusque là, on fonctionnait en binôme avec Claire du côté des filles
TGFC: Pour finir sur un plan plus perso, peux tu rappeler ton "cursus" sportif pré gaélique et comment tu es venu à ce sport et depuis combien de temps tu y joue.
J'ai un peu touché à tout, huit ans de foot jusqu'à 12-13 ans, j'ai démarré le hand dans la foulée, un peu de rugby en universitaire. Beaucoup de badminton jusqu'à mes 18 ans et j'ai repris il y a trois ans en parallèle du foot gaélique. Pour ce qui est du foot gaélique, j'ai commencé en arrivant à l'INSA. C'était vraiment par curiosité au début, en 2008. C'était le sport proposé à l'association sportive que je ne connaissais absolument pas. J'avais 18 ans. Je termine donc ma onzième saison. Ce qui fait déjà de moi un ancien de ce sport à 29 ans !
