All-Ireland 2018

vendredi 17 mars 2017

Entretien avec Angel Negrete (homme orchestre de la fédé galicienne)


La carte "gaélique" de la Galice


Président du club de Estrelha Vermelha (Santiago de Compostela), Angel Negrete figure parmi les pères fondateurs de la fédé galicienne. 
Le long entretien accordé au Gaelic FC est une occasion de constater les points communs nombreux entre Galice, France et Bretagne...et les différences.

Vous en saurez plus sur la liga galega, véritable socle du développement de ce sport dans la communauté autonome de Galice, ses origines, son fonctionnement et les ambitions de sa sélection, adversaire des bleu(e)s demain à Ourense.
La sélection galicienne s'annonce comme l'un des grands rivaux de la France dans sa quête du titre mondial en 2019.


TGFC: Angel, peux tu nous décrire le déroulement de la saison en Galice? Y à t-il un rendez-vous commun, un lien avec le reste des clubs espagnols, comme c'est le cas en France avec les clubs bretons et fédéraux se réunissant en fin d'exercice?

AN: En Galice, comme en France et en Bretagne, la saison se déroule de septembre à juin. Durant cette cette période les clubs disputent plusieurs compétitions, dont la Liga Galega (le championnat) est la principale et la plus prestigieuse.
Elle se joue sous forme de saison régulière et chaque équipe affronte toutes les autres à deux reprises (à domicile et à l'extérieur). Le championnat masculin est composé de deux divisions (6 clubs en D1 et 7 en D2) avec un système de promotion-relégation.
La ligue féminine est elle composée de 9 clubs et nous expérimentons cette saison un nouveau système de qualification utilisé par le Foot indoor ici, à savoir que toutes les équipes se réunissent sur un même plateau et sur un week-end où chaque équipe joue contre les huit autres.
À l'issue de ce 1er tour, les cinq premiers disputent la D1 et les quatre suivants la D2.
Nous avons également la Copa Galega qui se tient en général en juin après la fin de la saison , c'est un tournoi qui se dispute sur une journée et est calqué sur le format de la plupart des compétitions disputées dans la GAA Europe.
L'an passé, nous avons initié une nouvelle compétition, la Copa Asociación. Il s'agit d'une coupe par tours à elimination directe avec un tirage au sort intégral. Elle se joue sur un mois dans la saison.
En plus des compétitions galiciennes, nos équipes prennent part au championnat ibérique (All-Spain).
Il y a quelques années, on fonctionnait encore sur le mode du rassemblement sur tout le territoire, mais  compte tenu de la difficulté des clubs à effectuer des déplacements aux quatre coins de l'Espagne, il a été décidé de diviser le pays en trois zones géographiques (la Galice, l'Andalousie et une région Centre-est rassemblant les clubs de Madrid, Barcelone ou Valence),
Chaque région envoyant aux finales ibériques ses meilleurs représentants et selon un mode de sélection qui lui est propre. Par exemple, et en ce qui concerne la Galice, nous enverrons cette année les deux premiers de la saison régulière en ligue et le vainqueur de la Copa Galega.

TGFC: Existe t-il une vraie croissance dans la pratique du foot gaélique en Galice et d'autre projets de clubs sont t-ils dans les tuyaux?

AN: Oui, nous avons plusieurs projets de création de clubs actuellement, spécialement dans des zones qui n'en comptent pas encore, mais rien de très concret et de très immédiat si on excepte le cas du O'Condado GAC auquel il manque encore suffisamment de membres pour concourir dans la liga.
Nous espérons pouvoir compter sur eux pour la saison prochaine et même pourquoi pas dès la Copa en mai prochain.
Les projets de création de sections féminines au sein de clubs déjà existants sont l'autre grand chantier auquel nous nous attelons.
Quoiqu'il en soit, les choses avancent parfois plus vite qu'on ne le pense. Pour cette saison 2016/17, nous pensions compter un club de plus ( il s'agissait justement de O'Condado) mais au final ce sont deux autres clubs masculins qui ont vu le jour en septembre (Cambados et Terras do Eume) ainsi que deux nouvelles équipes féminines (Herdeiras e Keltoi).

TGFC: Et à quoi attribuer cet élan selon toi?

AN: principalement aux bonnes performances de nos sélections aux World Games je pense, cela a eu un certain écho dans la région.
Le fait que le football gaélique soit un sport amateur,  joué même au plus haut niveau par des gens "normaux" qui bossent et étudient et qui, dans notre cas, nous permette de jouer pour nos couleurs à un niveau international, ça pèse énormément! C'est une chance unique dans une vie de sportif, quel que soit son niveau.

TGFC: Comment êtes vous parvenu à persuader la GAA de la nécessité de l'existence d'une fédé locale et d'une sélection nationale?

AN: l'évolution de foot gaélique ici a été...météorique: Le premier club - Fillos de Breoán- a été fondé en 2010, la première ligue (à 7 joueurs par équipe) fut disputée en 2012.
Aujourd'hui nous avons treize équipes masculines et neuf féminines, avec 5 à 8 matchs chaque week-end pendant neuf mois et qui impliquent près de 400 personnes...Il était devenu évident que pour gérer tout ça, nous avions besoin de nos propres structures autonomes, ne dépendant pas en direct de la CCC de la GAA Europe.

Par rapport à l'équipe nationale de Galice, on dira que l'idée a d'abord été reçue avec un certain...scepticisme par les instances.
Mais l'adoption massive et rapide de ce sport par les galiciens a pesée lourd, surtout si on prend en compte le fait que 99% des joueurs ici sont des "natifs".
Le football gaélique a acquis un statut spécial ici, on l'a fait notre en quelque sorte. Les liens étroits et de longue date entre l'Irlande et la Galice et ce qu'on appelle ici l'appartenance à la "nation atlantique" sont évidemment déterminant dans l'adoption rapide de ce jeu par un grand nombre de gens.
En fait, la sélection c'est l'aboutissement de ce phénomène. Elle permet à nos meilleurs joueurs de se confronter au meilleur niveau international (hors Irlande), c'est le moteur de notre croissance comme je le disais plus haut.
On voudrait que - le fait que chaque fois que la sélection joue, un ou deux nouveaux clubs voient le jour - devienne la règle absolu.

TGFC: Comme tu le sais peut être, certains de nos clubs comme Lorient, Azur, Provence et plus récemment Clermont, ont eu l'opportunité de se produire dans de grandes enceintes, invités par des clubs pro de foot ou de rugby. Avez vous eu cette occasion ici en Galice?

AN: Ces dernières années, il y à eu pas mal d'opérations de promotion du foot gaélique par les différents clubs (rencontres et initiations dans des écoles, matchs exhibitions dans le cadre de festivals, interview aux tv et radio locales et articles dans de grands médias nationaux sur Internet)
Il y à eu pas mal de tentatives d'approche de la part de clubs pour parvenir à ça oui.
Je me rappelle notamment qu'il y à une paire d'années,  Estrelha Vermelha (club de St.Jacques de Compostelle) avait eu pas mal de contacts avec le Compostela SD (une formation pro évoluant au 3ème niveau national à ce moment là), mais cela n'avait malheureusement débouché sur rien.
Notre heure de gloire est tout de même venue en mai dernier. Le 21 mai 2016, la fédé galicienne de football (soccer) organisait un match amical entre la sélection galicienne et le Venezuela au stade de Riazor à La Corogne (le stade du Deportivo La Coruña). Les équipes étaient composées de joueurs pros évoluant dans la Liga ou la premier League.
Dans le cadre de l'événement, la fédé nous a proposé de disputer un match exhibition à la mi-temps de la rencontre.
Le retour a été très positif, beaucoup de gens ont manifesté leur intérêt pour notre sport et notre projet.
Mais plus que tout, le fait de jouer devant 20.000 personnes et sur une pelouse de classe internationale est quelque chose dont les gars et les filles se souviendront toute leur vie.
Parallèlement, nous avons reçu le soutien de plusieurs personnalités du sport galicien, et pas plus tard qu'aujourd'hui celui de Vero Boquete par exemple (Vero Boquete est une footballeuse internationale espagnole évoluant au Paris Saint-Germain, nommée dans la liste du Ballon D'Or féminin en 2014).
Petit à petit, nous gagnons en visibilité au sein du sport galicien. Maitenant, lorsque vous parlez de football gaélique aux gens d'ici, ils ne vous regardent plus bizarrement, c'est déjà pas si mal...

TGFC: la sélection ou les clubs ont t-ils déjà eu l'opportunité d'effectuer des tournées en Irlande ces dernières années?

AN: Dans la foulée de la création du club, plusieurs membres de Fillos de Breogán ont eu l'occasion de faire une mini-tournée  en Irlande et d'y jouer contre des clubs de Cork et du Wexford. Il n'y avait pas encore assez d'équipe ici et c'était l'occasion de se frotter à des Irlandais, ça ne se refuse jamais, même si notre niveau était encore balbutiant à l'époque...Mais l'expérience a été extrêmement positive et cela a aidé les gars a se forger un début de style de jeu.
L'an dernier, ils ont reçu l'équipe B des Nemo Rangers (réserve de la meilleure équipe du comté de Cork) à La Corogne.
En dehors de ça, au niveau clubs Il n'y à pas eu d'autres matchs contre des équipes Irlandaises. Mais comme en France, Il y à dans les équipes espagnoles pas mal d'irlandais , donc nous avons l'habitude de nous mesurer à des gens qui ont le foot gaélique dans leur ADN.
Dans un futur proche (le mois prochain), le club de Irmandinhos A Estrada organisera un tournoi où seront invités le club féminin de Moylagh GFC (Meath) et l'équipe masculine de Kilbride GAA (Roscommon).
De façon certaine, toutes ces expériences sont riches et vous aident à vous faire une meilleure idée sur votre niveau dans ce sport face à ceux qui l'ont inventé.
Vous pouvez lire des tonnes de bouquins ou vous faire des heures de séances vidéos, ça ne vaudra jamais l'expérience du terrain.

TGFC: Le fait de se mesurer aux irlandais a donc tendance à accélérer l'apprentissage? 

Clairement!, comme en France, nous  sommes fortement influencés et conditionnés par la pratique des autres sports et plus particulièrement du soccer et celà à tendance à influencer le positionnement, la tactique et les réflexes dans le jeu, c'est inévitable.
Je me souviens par exemple qu'à ces débuts, Estrelha Vermelha jouait plus au soccer avec une touche de football gaélique, et puis lorsque ils se sont confrontés aux équipes du championnat ibérique et qu'ils ont réalisé l'éventail des techniques utilisées par les équipes composées en majorité d'Irlandais, la tendance s'est inversée, et ils se sont mis à jouer au football gaélique avec une touche de soccer...
Ce jeu vous fait vous ouvrir l'esprit et réaliser toutes les possibilités dont il dispose, et dieu sait qu'elles sont nombreuses.

TGFC: Suite aux derniers World Games, la fédération française a mis en place un système plus performant de sélection avec des relais dans les clubs, comment les choses évoluent t-elles en Galice?

AN: En lien avec ce j'expliquai plus haut, l'une des principales raisons du succès rencontré par le foot gaélique en Galice tient dans les distances assez courtes entre les différentes villes et clubs (maximum 2h), cela favorisant de façon évidente l'existence de la liga et de la fréquence des rencontres.
Cela favorise aussi notre système de sélection. Nous pouvons nous permettre d'organiser des stages régulier de façon à ce que les coachs affinent régulièrement leur travail et leurs choix.


TGFC: Pour clore cette entretien, qu'attendez vous de cette double confrontation avec les sélections françaises? Le titre mondial en 2019 est t-il un objectif réaliste pour la Galice?


AN: Samedi, nous nous attendons à des matchs plutôt serrés, les équipes galiciennes et françaises sont d'un niveau assez équivalent comme on a pu le réaliser aux World Games, mais le "facteur domicile" peut, et nous l'espérons doit jouer un rôle décisif en notre faveur.
Pour le titre mondial, nous pensons avoir nos chances bien sûr! Si nous continuons à travailler avec autant de sérieux, rien n'est impossible.
La clé selon moi, c'est notre championnat qui nous permettra de découvrir et de faire éclore de nouveaux talents pour les incorporer à la sélection nationale dans cet objectif.

lundi 13 mars 2017

Galice, terre de conquête du football gaélique européen

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La statue du roi mythique Bregoan, en contrebas de la Torre de Hercules à La Corogne



Le Lebor Gabála Érenn, récit mythologique médiéval de la culture celte, conte le peuplement de l'Irlande par différentes peuplades d'origines humaines...ou non. 
Le dernier peuple (le seul d'origine humaine) a avoir pris pied sur l'île, se trouve être la tribu des Míl Espáine, emmenée par les descendants de Breogán, ce roi mythique de Galice.

La légende veut que ce soit du haut de la tour d'Hercule, située près de la ville de La Corogne et érigée par Breogán, que son fils Ith, apercevant les côtes irlandaises, décida d'en entreprendre la conquête. Mais ce dernier mourût assassiné au cours de cette tentative, et ce sont ses descendants prendront sa suite. Les fils de mile,  naviguant depuis la Galice, le vengeront et prendront possession de l'Irlande. 
Ils sont, encore selon la légende, les ascendants directs des gaels et les fondateurs de la lignée des rois de Brega, installés sur les terres de l'actuel comté de Meath, comprenant la colline de Tara, qui deviendra le site du sacre des hauts rois d'Irlande.



Le blason de Fillos de Breogan, commémorant le 5ème anniversaire du club

Ce prologue, sous forme de détour par la mythologie celtique, nous aide à mieux cerner les liens culturels ancestraux qui unissent la Galice à l'Irlande, permettant ainsi de comprendre l'origine même du nom du premier club de football gaélique fondé dans la communauté autonome en juillet 2010 à La Corogne, les Fillos de Breogán (les fils de Breogan).

"A la base, nous étions un peu un groupe de "geeks" avides de pratiquer un nouveau sport. Sans matériel et sans clubs alentours pour pratiquer, nous avons quasiment tout appris via youtube et internet" explique Alberto Mendez, co-fondateur du club de Fillos de Breogan et défenseur en sélection de Galice.
Les pionniers de l'implantation du sport roi irlandais ont depuis fait des petits, à tel point que les principales villes issues des quatre provinces de la communauté comptent désormais leur club (Ourense, Lugo, Santiago de Compostela, Vigo, Pontevedra,  A Illa de Arousa, Estrada ou encore Oleiros).
Une ligue parfaitement strucutrée existe depuis 2013. Onze clubs masculins répartis en deux divisions et huits féminins disputaient la troisième édition l'an passé. C'est le club de Santiago de Compostela (capitale de la Galice) Estrela Vermelha FG qui a remporté tout les titres chez les hommes, tandis que les fillas de Breogan ont succédé en 2016 aux Irmandinhas de la ville d'Estrada dans la ligue féminine.


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L'attaquant Mario Iglesias à l'occasion d'une exhibition de football gaélique à l'Estadio de Riazor (La Corogne) en mai 2016

La sélection galicienne a officiellement vue le jour le 20 juillet 2012 à l'occasion d'une rencontre amicale avec l'équipe de Bretagne dans le cadre du festival "da Terra e da Língua" disputée à Narón dans le nord de la communauté et dont les galiciens sont sortis vainqueurs 5-08/3-08 (23-18). Une recontre historique puisque, pour la première fois, deux séléctions non composées d'irlandais représentaient leurs pays dans une rencontre internationale.

Les deux formations se sont retrouvées à deux reprises depuis, notamment dans le cadre du festival interceltique de Lorient en 2013 pour la seule victoire bretonne 3-12/1-08 (21-11), et la dernière fois en 2015 pour un succès des galiciens 3-09/0-13 (18-13).

"L'équipe de Galice de football gaélique est la seule séléction nationale issue de la comunauté a être reconnue par une instance officielle est pour nous c'est une une immense fierté, c'est notre trésor!" avoue Pedro Villarino, autre membre fondateur du club de La Corogne et relai principal avec la presse galicienne.

Del bar al Mundial en cinco años: así se implantó el fútbol gaélico en Galicia
Les séléctions masculines et féminines de Galice lors des derniers World Games de Dublin


Lorsque la délégation s'est rendue en Irlande au mois d'aout 2016, le football gaélique n'était pas encore reconnu comme un sport officiel par la junte de Galice, ce fut chose faite quelques semaines plus tard.
A l'instar de la plupart des séléctions nationales présentes sur le campus de UCD l'été dernier, le Team Galicia a dû faire avec les moyens du bord pour boucler le budget, ne pouvant compter que sur les maigres subsides de la fédé galicienne et sur un petit contrat de sponsoring. 

Même si la Galice est redescendue d'un cran au "ranking mondial" (après sa finale perdue contre l'Argentine en 2015 à Abu Dhabi) et a échoué a fouler la pelouse du mythique Croke Park, le bilan est loin d'être négatif avec deux trophées ramenés dans les bagages. 
Battus de deux petit points par la France lors du match de poule décisif pour l'accession en finale, les garçons du coach Alexandre Sanmartin dit "Jano" se sont offert le scalp de Chicago puis San Francisco pour remporter le Plate (la consolante) et ainsi monter sur le podium derrière la France et New York.
Les filles non plus ne sont pas revenues les mains vides, et sont même parvenues à "venger" leurs compatriotes masculins en prenant le meilleur d'une courte tête sur leurs homologues françaises en finale du Shield (3-03 à 2-05 soit 12-11).

"L'un des prochains buts que nous devons fixer serait de nous structurer de façon plus "professionnelle", même si en évoquant ce sport, le terme n'est pas adapté, j'entends ça dans le sens d'une entente plus étroite ou carrément de jumelages avec d'autres sports pour toucher d'avantage de pratiquants "locaux", explique encore Alberto Mendez à propos du développement de ce sport en Galice et en Espagne. "Il existe des clubs à Madrid, Barcelone, Séville ou Valence, mais où les joueurs sont encore dans leur immense majorité des expats ou des erasmus, la pérennité n'est donc pas franchement assurée d'une année sur l'autre"

La Galice, qui compte à ce jour quinze formations masculines et dix féminines pour un total de pratiquants évoluant autour de 650, ne peut toutefois pas former sa propre fédération "indépendante" compte tenu des réglements officiels nationaux exigeant une certaine ancienneté ainsi qu'un nombre de clubs minimal de trente. Même si "l'haltérophilie, qui est dans une situation équivalente ne connait pas ce problème" regrette Alberto Mendez.
De façon assez comparable à l'Ecosse ou au Pays de Galles, qui disputent en soccer ou en rugby des compétitions internationales sous leurs couleurs propres et sans pour autant bénéficier (à cette heure....) du statut de pays officiellement reconnus par la communauté internationale, la Galice entends bien, et ce, même dans le cas ou émergerait une séléction nationale espagnole, continuer à être représentée par une équipe distincte, comme le confirme Pedro Villarino,
"C'est une grande fierté pour nous de représenter la Galice à l'occasion de déplacement internationaux, nous sommes une toute petite communauté et dans ces occasions, nous avons réellement le sentiment de jouer pour ceux du pays, c'est toujours très émouvant"

 L'un des éléments clés sur lequel jouent les promoteurs du football gaélique dans la région et dans le reste de la péninsule est l'intégration et la fraternité. La jeunesse de ce sport en Espagne, comme en France d'ailleurs, joue pour une part non négligeable dans l'attractivité auprès d'un certain public se détournant de la pratique du sport roi qu'est le football "conventionnel", trouvant dans le foot gaélique une ambiance différente et l'opportunité de progresser rapidement, même sans posséder un niveau conséquent, dans un sport malgré tout rapidement accessible aux novices.