All-Ireland 2018

mardi 9 septembre 2014

All-Ireland 2014, avant la grande finale, l'heure du bilan

Depuis dix-huit mois, Dublin faisait figure de forteresse imprenable. Donegal et son gourou McGuinness ont fait valser toutes les certitudes le 30 août dernier , et après l'homerique  mano à mano de cent soixante minutes entre Kerry & Mayo, il est temps d'établir un petit classement-bilan avant la grande finale du 21 septembre.

 

1 KERRY

 

Plus encore que le titre provincial face à Cork, la convaincante victoire face à Galway en quarts aura probablement été le déclic dont Kerry avait besoin pour renverser Mayo. Eamonn Fitzmaurice et ses hommes sont à  un match de remettre la main , pour la première fois depuis cinq ans , sur la Sam Maguire et compte tenu des bouleversements que son effectif a connu depuis janvier, c'est pratiquement un exploit.

Membre de la All-Star team de 2013, James O'Donoghue est depuis samedi la favori incontestable au titre de Meilleur joueur de l'année,  avec un David Moran colossal dans l'entrejeu, cette jeune équipe de Kerry est en pleine confiance.

Il ya deux ans, en quarts de finale du All-Ireland, la fameuse défense "blanket" de Donegal avait passé par le fer une équipe de Kerry qui alignait pourtant une ligne d'avant au grand complet ( O'Donoghue, Cooper et Donaghy ).  (probablement) Sans le "Gooch", il faudra faire mieux pour ramener le graal dans le sud-ouest cette année.

2. DONEGAL

 
Après une très décevante année 2013 (relégation en Division 2 de la league et piteuse élimination en quarts de finale par Mayo), ceux qui voyaient déjà Donegal rentrer dans le rang en sont pour leur frais, au figuré...comme au propre (demandez au bookmakers irlandais), après la démonstration de football total déployée ce dimanche.
Le tromphe de Donegal face au tenant du titre est certainement le match le plu abouti de l'ère Jim McGuiness. En embuscade et sortant du bois au moment opportun, les hills ont privé d'air des dubs sans percussion et fuis par la réussite. Un mix de défense tout terrain et de contre attaque rapide qui a réduit le tenant du titre à l'impuissance.

Comment, désormais, ne pas faire de Donegal le favori naturel de cette finale
, même si battre Kerry dans une finale de All-Ireland est un exploit  jamais simple à réaliser, Donegal a le vent dans le dos, l'un des plus grands génis tactique sur le banc, sans compter le fait que son  futur adversaire a probablement laissé un joli stock de ressources physiques et mentales dans son combat avec Mayo.

Deux All-Ireland en trois ans les verraient rejoindre le panthéon des sports gaéliques et Il faudra un sacré supplément d'âme pour les arrêter dans leur quête.

3. DUBLIN

Le TGV Dublin est tombé dans le ravin à grands fracas et personne ne l'avait vu venir. Grandissimes favoris, les homme de Jim Gavin auraient pu justifier ce statut si Dermot Connolly avait converti son énorme occasion de but alors que son équipe menait 0-9 à 0-4 au bout de 20 minutes, mais l''histoire fut bien différente, car  c'est Donegal qui à partir de cet instant va littéralement surclasser son adversaire (3-7 à 0-3 lors des 25 minutes qui suivent).

On peut évoquer l'excès de confiance coupable, mais ce sont surtout ses joueurs clés dominés par leurs adversaires directs qui ont fini par couter très cher aux dubs.  

Dublin fut un superbe champion en 2013, jouant un football exceptionnel, offensif à souhait et s'appuyant sur un parfait mix de jeunesse et d'expérience, mais il a touché ses limites et réalisé ses lacunes lorsque certains joueurs essentiels passaient à côté de leur match (Cluxton, MDMA, Connolly, B.Brogan).

Un seul comté (Kerry en 2007) a conservé la Sam Maguire au cours du dernier quart de siècle, une statistique mettant en évidence la difficulté de remporter un second titre consécutif dans une compétition au format "coupe". Une difficulté que Dublin ne connaitra pas l'année prochaine...

4. MAYO

Mayo y a forcément crû très fort, menant Kerry de cinq points à six minutes de la fin lors du premier match de la demi-finale, mais Kieran Donaghy est arrivé...faisant souffler un vent de panique sur la ligne de full backs des westerners,  cette dernière s'effondrant sous la pression du grand avant centre de Legion. 

Après avoir sauté très haut au dessus des obstacles successifs sur le chemin de la finale en 2013 ( Galway, Roscommon, Donegal et Tyrone), Mayo a cette fois dû puiser dans ses réserves contre Roscommon et Cork dans le championnat 2014, un indice supplémentaire d'une marge plus réduite et d'un changement de logiciel plus que nécessaire.

Le départ de James Horan est pour beaucoup un coup dur, dans tous les cas il marque la fin d'une ère, mais l'hypothèse Kevin McStay , évoquée avec de plus en plus d'insistance peut être le facteur décisif. 

Reste à souhaiter pour Mayo que ce dernier parvienne à rééditer avec son comté natal ce à quoi il est parvenu avec le club de St.Brigid's (Roscommon) en 2013.

5. CORK

Brian Cuthbert et sa jeune équipe de Cork ont connu un réveil brutal en finale provinciale, avant de revenir sur de bons rails en qualifications contre Sligo, et de pousser Mayo dans ses derniers retranchements en quarts, n'échouant que d'un petit point (2-15/1-19).
En cette année de changements, Cuthbert a logiquement cherché à imposer sa patte, mais dans les moments critiques contre Mayo, ce sont les hommes de l'époque Counihan comme Donncha O'Connor qui assurèrent le boulot, contribuant à faire le lien et à remettre leur équipe dans le coup.

La nouvelle génération parviendra t-elle à faire renaitre l'esprit "rebels" et à renouer avec sa dernière glorieuse devancière de 2010? Cuthbert a deux ans devant lui pour y parvenir.

6. MONAGHAN
Même si la perte de leur Anglo Celt après une finale honorable contre Donegal peut lui laisser un gout amer, Monaghan a connu une saison encourageante avec un titre de champion de D2 et une deuxième présence consécutive en quarts, leur victoire en prolongation sur Kildare en qualif a démontré leur abnégation et leur volonté de tout donner pour le maillot blanc et bleu.

Dommage seulement que Monaghan est concédé ces deux buts précoces face à Dulbin en quart, sans doutes trop pris par l'enjeu et le contexte.
Le "big four"  (Donegal, Kerry, Mayo et Dublin) semble pour l'heure un cran au dessus, mais dans le peloton des poursuivants, Monaghan parait le mieux équipé pour mener la chasse.

7. ARMAGH

Entre la relégation en D3 et la cruelle défaite d'un petit point contre Donegal en quart de finale du All-Ireland, c'est une année d'émotions contrastées pour Armagh. Défensivement naïf en 2013, les oranges ont adopté le pressing tout terrain et la défense "blanket", en récoltant les fruits presque immédiatement, avec à leur palmarès cette année, des victoires sur Cavan, Tyrone, Roscommon et Meath.

La prise de pouvoir de Kieran McGeeney annonce un avenir prometteur, mais dans une province aussi dense, il faudra redoubler d'efforts. Son premier objectif sera une remontée immédiate en League.


8. GALWAY

Après un maintien arraché in extremis en D2 de la league, et une campagne mitigée dans le Connacht, Galway a participé à un l'un des matchs les plus prolifiques et spectaculaires de ces dernières années face à Tipperary lors du 4ème tour des qualifications. Outsiders total contre Kerry, les "tribes", après avoir connus une entame calamiteuse, ont repris pied et fait bonne figure durant le reste de la rencontre.

Alan Mulholland a décidé de rendre son tablier mais il laisse le comté plus fort et plus stable qu'à son arrivée.

9 TYRONE

Attendus comme de possibles prétendants au titre après un belle année 2013 et une campagne de league honorable, les supporters des red hands ont assistés à l'écroulement progressif de leurs joueurs dans ce championnat, à Monaghan en Ulster puis face à Armagh en qualifications du All-Ireland. Leur forme physique médiocre a provoqué une controverse sur le travail de Mickey Harte et de son staff, mais le plus ancien coach en activité sera toujours en poste pour reconstruire en 2015.

10 MEATH

Parvenir à une troisième finale provinciale de rang est en soit une performance de choix, mais contrairement à l'an passé ou Meath avait sérieusement chahuté Dublin, les royals n'ont pas pesés bien lourd cette année, baissant rapidement pavillon face à l'armada navy & blue. Et une fois de plus, ils échouent aux portes des quarts, leur objectif majeur, après avoir vécu une seconde période cauchemardesque contre Armagh.

Mick O'Dowd est le pilier d'un processus de reconstruction qui n'a pas été facilité par les blessures de Conor Gillespie et Eamonn Wallace, tandis que l'efficacité de Mickey Newman n'était pas au rendez vous. 

En 2015, ça passe ou ça casse pour cette génération qui devra passer un cap dans un comté aux résultats insuffisants dans les catégories de jeunes.

11 KILDARE  


Relégués en league, puis pitoyablement sortis en demi finale du Leinster contre Meath, les joueurs de Jason Ryan passait aux forceps contre Clare au 3ème tour de qualifs. Dés lors, on voyait difficilement les lillys mettre Monaghan en difficulté au tour suivant, et pourtant...il s'en faudra de très peu pour que les blancs ne fasse tomber leur adversaire sauvé ce jour là par un tir de Conor McManus envoyant les deux équipes dans la prolongation fatale à Kildare.

12 ROSCOMMON 


 Roscommon a fait trembler Mayo sur ses bases en demi-finale du Connacht (défaite 12-13), avant de s'assurer une victoire aisée sur Cavan dans son Breffni Park au 2ème tour de qualif, puis de tomber sans honte contre Armagh au tour suivant. Ajoutez à cela une promotion en D2 de la league et cette année 2014 restera comme un cru d'assez bon niveau pour les rossies.

La jeunesse est également prometteuse, puisque les U21 ont atteint (et perdu) une deuxième fois en trois ans, la finale du All-Ireland de cette catégorie d'âge contre Dublin.

13 TIPPERARY 

Tipp semble enfin parvenir à faire fructifier le succès de sa génération de minors 2011 (vainqueur du All-Ireland). Une montée en D3 obtenue dans un fauteuil au printemps, une courte défaite contre Cork en demi du Connacht (14-16) puis les scalps de Longford et Laois arrachés en qualif avant de butter sur Galway lors de l'ultime tour de qualification à l'occasion d'un match fou (4-12/4-17).
Peter Creedon et son jeune groupe ont en tout cas prouvé que le premier county n'était pas que le royaume des hurlers.


14 DERRY 

Impressionnant en league pour son retour en élite (finaliste contre les dubs), Derry avait fait naitre de légitimes espoirs chez ses fans, un feu de paille en réalité pour les hommes de Brian McIver, battus en quart de l'Ulster par le futur champion provincial, Donegal (0-11 /1-11). Une défaite de trois points face à l'ogre jaune n'a rien de scandaleuse en soit, mais la calamiteuse élimination qui suivi à domicile face à Longford a réveillé les vieux démons. Derry semble toutefois vouloir poursuivre dans la continuité avec McIver.


15 LAOIS 
 

 Les 50 minutes d'assez belle facture contre Dublin en quart de finale du Leinster laissaient espérer un parcours honorable dans le "back door", mais après être passé par le chat de l'éguille contre Fermanagh puis Wexford, le O'Moore county a du baisser pavillon contre Tipperary. 

16 CLARE 

  
Sortis avec les honneurs par Kerry en demi du Munster (1-13/1-17), Colm Collins et ses hommes sont passés bien près de s'offrir un 4ème tour de qualif, battus de justesse par Kildare (12-13). 
Le bilan est positif pour Clare, impatient de retrouver la D3 de la league, mais l'éternel débat sur les joueurs "dual" (sélectionnable par le comté en football et hurling) est un nuage qui planne toujours au dessus du comté. 

17 DOWN

Année zéro à pour le Mourne county après le départ de son manager James McCartan jr, en poste depuis cinq ans, il avait mené dés sa première année les rouge & noir à une finale de All-Ireland perdue de justesse contre Cork en 2010. La défaite sans appel face à Kildare au second tour de qualif fut celle de trop. 

Down est à la croisée des chemins et repart sur un cycle nouveau.  

18 CAVAN

Les espoirs étaient grands après une prometteuse année 2013 (quart de finale du All Ireland) et une flatteuse campagne de league couronnée par une accession en D2. Mais la défaite d'entrée face à Armagh en Ulster lors d'un match chaud bouillant et émaillé d'incidents sur et hors du terrain a fait très mal, la giffle reçue des mains de Roscommon lors du 2ème tour de qualif (5-16) pouvait finalement apparaitre comme assez logique. Une année en demi teinte pour les breffnis qui peuvent compter sur une nouvelle génération talentueuse et devront retrouver l'esprit de combat de l'an passé.

19 LOUTH  


Année noire! tristement relégué en D3 au printemps, Louth a ensuite connu deux lourds revers face à Kildare dans le Leinster (-15) puis Tyrone en qualif (-17) , le mandat de manager d'Aidan O'Rourke a logiquement pris fin suite à cette catastrophique édition.

20 WESTMEATH 

La première année de Paul Bealin en tant que manager de Westmeath aura été la seule.
Pas la moindre victoire à se mettre sous la dent (relégués avec 7 défaites en autant de matchs en D1, puis battu par Louth dans le Leinster et Cavan en qualif). Année à oublier pour le Lake coutny qui voit aussi l'un de ses joueurs emblématiques, Dessie Dolan,  se retirer du football inter-comté.

21 SLIGO

Difficile de faire pire qu'en 2013, l'arrivée de Pat Flanagan a en partie remis de l'ordre dans la maison noire, et le quatrième tour de qualif' est une victoire en soit. A confirmer en 2015.

22 WEXFORD


 Une des équipes a avoir gouté à la puissance offensive des dubs cette année. Une année décevante avec une élimination précoce dans le tournoi de qualification contre Laois à domicile. Le maintien en D3 est la seule donnée positive de cette année 2014.

23 FERMANAGH

Rien de bien neuf du côté d'Ennsikillen, une nouvelle élimination en quart de l'Ulster (face à Antrim 22-24), avant que l'équipe de Pete McGrath ne chute au premier obstacle en qualification à Laois.

24 LIMERICK

Limerick a dut batailler pour aller chercher son maintien en D3 au printemps avant une élimination peu glorieuse en quart de finale du Connacht. 

Limerick aura tout de même prolongé sa saison jusqu'au 3ème tour de qualif après deux victoires sur Londres et Antrim avant de tomber de peu face à Sligo. Les progrès sont notables sur les rives du Shannon et Brudair devra faire fructifier sur ces bases nouvelles.

25 LONGFORD

Relégué au dernier niveau en league, Longford, après avoir une nouvelle fois échoué en quart du Leinster (contre Wexford), a sans doute vécu l'un des plus grands moments de son histoire récente avec cette improbable victoire au Celtic Park de Derry (22 à 20) au 1er tour de qualification. Les slashers n'auront pas mis cette exploit à profit, s'écroulant dès le tour suivant face à Tipperary ( 6 à 23).

26 ANTRIM


Décevants encore, sans progrès notables dans le jeu, Les hommes de Liam Bradley sont parvenus à sortir  Fermanagh en quart de finale de l'Ulster , mais n'ont pas fait longtemps illusion face à Donegal dans le dernier carré provincial. S'en est suivi une nouvelle et décevante élimination (15 à 20) face à Limerick dans le "back door".

27 WICKLOW
 

Rien de bien fameux en championship, une élimination en préliminaire du Leinster avant de passer un petit tour en qualif puis de tomber face à Sligo au 2ème tour. Une campagne de league satisfaisante incitait pourtant à l'optimisme. Harry Murphy a choisi de démissionné durant  l'été et de passer le relai.

28 LEITRIM

Année sans lumière pour Leitrim, sorti par Roscommon dans le tournoi provincial et surtout balayé par Down à Newry ( 9 à 30).

29 OFFALY

Emmet McDonnell fut le premier coach débarqué durant cette été 2014. Il faut dire que le fond a sans doutes été atteint cette année (1 nul et 6 défaites en D3 de la league) et deux défaites en championship.

30 CARLOW

Minés par ce qui n'est pas loin d'être la pire défense du pays, Les Barrowsiders ont achevé la league à la dernière place de la division 4. Démoli par Meath (-28), Carlow a relevé la tête face à Waterford avant d'achever sa saison sur une dernière (lourde) défaite face à Clare (19-38).

31 WATERFORD

  
Les Deise pouvaient s'estimer malheureux après leur élimination en replay face Clare dans le Munster,  mais il n'y à aucune excuse à leur défaite contre Carlow en qualif.

32 LONDRES

On se doutait que le retour sur terre serait probablement délicat pour les "exiles" et il le fut, après une mémorable année 2013, Londres n'a pas fait le poids face à Galway et manqué de réussite contre Limerick en qualif.

33 NEW YORK


Si le "comté" d'outre atlantique était parvenu par le passé à mettre quelques un de ces visiteurs un peu plus en difficulté, l'écart était trop important cette année face à l'un des cadors du championship (Mayo).

mercredi 3 septembre 2014

France-Bretagne, la GAA entre développement et question identitaire





Les contributions à ce très modeste blog se faisant plutôt rares, ma politique  de filtrage est plutôt "relax", dans la limite bien sûr d'un minimum de respect et de courtoisie de la part des intervenants.
Ainsi j'ai choisi de publier ce commentaire anonyme , au ton menaçant reçu en début de semaine, car au delà de l'aspect trollesque, il me semblait avoir le mérite de questionner sur la vision de ce sport dans ce qui est clairement sa terre d'élection en France, la Bretagne, sachant que la base du développement fortement local de ce sport est absolument identique dans sa forme en Espagne  (Galice).
N'ayant personnellement aucun lien avec la Bretagne et  connaissant mal l'approche que les bretons qui viennent au gaelic pouvaient avoir de ce sport, j'ai été amené à m'interroger et à interroger plus averti que moi sur l'aspect régionaliste et tradi qui animait nécessairement un certain nombre, sans que cela puisse revêtir un ton péjoratif ou exclusif d'ailleurs.
Et même si ce type de réaction virulente semble être plutôt le fait d'une minorité,  Il ne faut jamais perdre de vue que le facteur identitaire et communautaire est dans l'ADN même de ce sport, et que même si il est intimement lié à l'histoire de l'Irlande et à son rapport conflictuel à l'Angleterre , le fait que certains y projettent un nationalisme breton et un rejet de la France est probablement inévitable.
Vu l'état embryonnaire de l'association en Europe continentale, cela ne pose pas vraiment de problème pour l'instant, mais il s'agit d'un "soucis "inédit dans l'histoire des sports gaéliques, car jusqu'à ce jour, et si son existence hors d'Irlande était presque exclusivement liée aux communautés irlandaises à travers le monde (essentiellement aux states et en grande - Bretagne), on s'aperçoit que même si sa pratique se développe de façon significative hors du contexte celtique (grandes agglomérations), c'est finalement dans ce terreau qu'il plante ses racines (Bretagne et Galice ) en France et en Espagne notamment .
J'ignore quelle est la position de la GAA vis à vis de ce phénomène,  je serais curieux de le savoir d'ailleurs car même si Liam O'Neill (président de la GAA) semble avoir pris conscience du phénomène, les irlandais et l'association athlétique gaélique dans son ensemble  me semble regarder ça de très très loin.
Les questions soulevées par ce développement récent -s 'incarnant d'ailleurs par ce fameux rendez-vous France-Italie de novembre- n'ont pas finies de se posées.
Le football gaélique, au delà de l'aspect purement sportif, porte dans ses gènes et dans son histoire  (parfois tragique ) ce trait culturel lié au nationalisme irlandais, même si la plupart de ces nouveaux pratiquants n'en n'ont que rarement conscience.
Il suffit de constater l'implantation des clubs de GAA en Angleterre et en Amérique du nord -et ce depuis parfois plus d'un siècle- et le fait que ses membres en soient presque  exclusivement issus de la diaspora irlandaise (de fraîche ou de longue date) pour s'en convaincre.
Le football gaélique n'est pas le football US ou le footie australien , d'autre sports étroitement liés à un pays.
On peut ne voir dans ce type de réactions qu'un avatar supplémentaire de particularisme régional exacerbé , mais c'est plus globalement le choix de développement de la GAA dans les décennies à venir qui se pose.
Vers une conquête portée par la mondialisation et le désir d'authenticité de nombreux amateurs de sport, une vertu incarné par un sport amateur et ancestral, ou bien un développement plus axé sur les régions de culture celte?
Les années à venir nous le diront, le débat est posé.