En préambule, je tiens à remercier Antoine Audoire, auteur de cet article qui sent le terrain et le boulot minutieux. Je le remercie pour avoir répondu à l'appel lancé ici même voilà un peu moins d'un an, souhaitant vivement que cet article soit le premier d'une longue série en collaboration avec The Gaelic FC.
Les bonnes volontés, d'où qu'elles viennent, sont et seront toujours les bienvenues!
Retour sur la coupe de Bretagne nouvelle formule qui s’est disputée à Nantes le 25 mai dernier. Rennes a raflé la coupe et le Challenge. Récit d’une journée brillante pour le foot breton à l’orée des Championnats de France et d’une nouvelle ère du foot français avec dans les cartons, un projet de « Division Elite ».
Un beau temps, des terrains nickels, le kop nantais est en forme, les bénévoles sont au rendez-vous, Matthieu Rivoallan, dernier rempart et président de Nantes Don Bosco ne pouvait pas rêver mieux en ce 25 mai. Le foot gaélique breton s’est réuni pour une grand-messe ponctuée de danse irlandaise sur les airs d’un pipe band. « Liffré avait relancé l’idée d’un tournoi, rappelle Maël Duigou, président de la ligue bretonne. L’idée de renouer avec les tournois qui rythmaient il y a quelques années le championnat de Bretagne masculin étaient dans les têtes. Ces tournois avaient leurs charmes notamment au printemps quand les jours sont plus longs et plus beaux. Pouvoir faire jouer des clubs qui n'ont plus l’occasion de jouer les uns contre les autres, favoriser les rencontres entre les clubs avec notamment une soirée de fin de tournoi ravi tout le monde ». Autant d’arguments en faveur d’une vieille formule remise au goût du jour et qui séduit une majorité de pratiquants. Une formule qui colle aussi de près avec le menu des Championnats de France. L’occasion pour des prétendants aux différents titres nationaux de se mettre en jambe avant le 8 juin.
Mais Maël Duigou souligne des points à améliorer comme « l'articulation des joueurs entre les équipes A et B d'un même club. En fin de saison, il peut y avoir quelques blessures et certains clubs nous ont fait part de la difficulté d'avoir deux équipes complètes sur les deux dates qui composent la nouvelle formule de la Coupe de Bretagne. Tout cela sera rediscuté le 29 juin lors de l'AG de la Ligue bretonne à Monterfil pendant les fêtes Gallaises où il y aura dans l'après-midi un tournoi de FG ouvert à tou.te.s. »
En effet, si la coupe s’est déroulée sans accroc, le Challenge n’a pas accueilli un plateau complet et toutes les équipes ont dû faire appel à des joueurs d’autres clubs pour compléter leurs effectifs. A ce petit jeu, Brest, renforcé par Saint Brieuc, s’est hissé en finale en grand favori mais a été défait par une équipe réserve rennaise gonflée à l’additif liffréen.
En effet, si la coupe s’est déroulée sans accroc, le Challenge n’a pas accueilli un plateau complet et toutes les équipes ont dû faire appel à des joueurs d’autres clubs pour compléter leurs effectifs. A ce petit jeu, Brest, renforcé par Saint Brieuc, s’est hissé en finale en grand favori mais a été défait par une équipe réserve rennaise gonflée à l’additif liffréen.
Liffré diminué mais au rendez-vous
Coup d'envoi de Liffré-Vannes |
Dans la Coupe, le tournoi principal, 6 équipes se sont donné rendez-vous à Nantes. Logique respectée avec les cinq équipes de D1 (Rennes, Liffré, Nantes, Vannes et Guérande) plus le champion de D2 Kerné (Quimper). Un beau panier de crabes mais deux poules différentes : une première homogène (Liffré, Nantes et Vannes) et une seconde plus hétérogène (Rennes, Guérande et Kerné).
Dans la première poule, l’implacable Liffré dispose de Vannes (8-4) et de Nantes (13-4) malgré un effectif restreint (pas de remplaçant) et l’absence des titulaires habituels en attaque dont Antoine Botrel (MVP des finales de D1 France 2018).
Le premier ticket pour les demies composté, les abeilles locales doivent déjouer les coups de bec des toucans vannetais pour conserver leurs chances de s’imposer à domicile.
Nantes butine le volatile et se hisse en demie (9-3). C’est une déception pour Antoine Durrmann, d’habitude joueur, mais qui blessé, coache Vannes ce 25 mai : « On est tombé sur de bonnes équipes mais on est déçu de notre prestation car on n’est pas à notre niveau habituel. Sur les deux matchs de poule, ça ne s’est pas joué sur des faits de jeu. On était en dessous du niveau qu’on aimerait avoir et qu’on pense avoir de temps de temps ». Les Toucans se rattraperont le 8 juin lors des Championnats de France que le club organise : « Pour nous c’est assez spécial, et on se fixe un gros objectif. Ça fait plusieurs années qu’on termine quatrième équipe bretonne donc potentiellement on doit être la première équipe bretonne de D2 France. Il faut qu’on aille chercher le titre de D2 ».
Le premier ticket pour les demies composté, les abeilles locales doivent déjouer les coups de bec des toucans vannetais pour conserver leurs chances de s’imposer à domicile.
Nantes butine le volatile et se hisse en demie (9-3). C’est une déception pour Antoine Durrmann, d’habitude joueur, mais qui blessé, coache Vannes ce 25 mai : « On est tombé sur de bonnes équipes mais on est déçu de notre prestation car on n’est pas à notre niveau habituel. Sur les deux matchs de poule, ça ne s’est pas joué sur des faits de jeu. On était en dessous du niveau qu’on aimerait avoir et qu’on pense avoir de temps de temps ». Les Toucans se rattraperont le 8 juin lors des Championnats de France que le club organise : « Pour nous c’est assez spécial, et on se fixe un gros objectif. Ça fait plusieurs années qu’on termine quatrième équipe bretonne donc potentiellement on doit être la première équipe bretonne de D2 France. Il faut qu’on aille chercher le titre de D2 ».
La surprise Kerné
Dans l’autre poule, Rennes bat Kerné (17-4) et Guérande (11-1) non sans avoir éprouvé quelques difficultés. Et pour la deuxième place, Guérande défie Kerné. Le dernier de D1 contre le premier de D2. Deux parcours opposés. Aucune victoire guérandaise en D1 et aucune défaite quimperoise en D2. Le match est serré : Kerné marque un but mais Guérande revient et dépasse son adversaire pour mener 10-6 à la pause. Kerné créé finalement la surprise en l’emportant d’un petit point (11-10). Un sacré coup de bambou sur la tête des Culs Salés de Rodrigue Pellé : « Peut-être qu’on s’est trop donné contre Rennes car on l’a payé contre Kerné. On n’a pas mis assez d’intensité, on n’a pas été capable de prendre plus d’avance. Bravo à Kerné, dommage Guérande ».
Anus horribilis pour Guérande mais tout n’est pas à jeter pour Rodrigue Pellé : « La saison de D1 reste positive. On a énormément progressé, et appris à conserver la balle, à se projeter plus rapidement, à jouer plus vite. On a tout perdu mais on a vraiment progressé donc ce n’était pas une erreur de monter mais ça reste compliqué de subir défaite sur défaite pour certains joueurs ».
Gwenrann espère prendre du plaisir le 8 juin en D2. Côté finistérien, cette qualification en demi n’est pas une surprise : « C’était l’objectif, assure l’entraîneur-joueur Sylvain Roinard. On bat Guérande d’un point avec un gros caractère car on était mené au score. On a à peu près le même niveau que Guérande, c’est pour ça que c’était serré. On n’a pas lâché et sur la fin on a fait la différence. On est peut-être plus en réussite qu’eux, mais on n’avait envie de gagner ».
Si en demie, Kerné s’incline contre Liffré, les béliers n’ont pas démérité contre les sangliers en marquant notamment un but. « Contre Liffré, on a bien résisté, bien défendu et on perd avec peu de points donc satisfait du niveau de jeu, d’autant plus que l’équipe était diminuée ». Les bigoudens ont la dalle et ont pour objectif d’aller en D1 en septembre prochain (un barrage devrait se jouer entre Guérande et Kerné) « pour progresser, intensifier les entrainements, être plus compétitifs. On a envie de se tester, c’est un beau challenge. On veut jouer Vannes, Nantes, Rennes et Liffré pour les gêner au maximum ». Avant cela, Sylvain Roinard et ses joueurs viseront les demis de D2 lors des championnats de France le 8 juin à Vannes : « sur deux fois quinze, on peut accrocher tout le monde ».
L’autre demi voyait Nantes défier Rennes. Ces deux équipes ne se quittent plus. Courant mai, elles se sont rencontrées deux fois : en championnat de Bretagne et en tour préliminaire de Coupe. Deux victoires rennaises mais la dernière tirée par les cheveux. Les abeilles et les oies se retrouveront en poule de D1 France. Nantes accroche Rennes en première période mais lâche physiquement en seconde et la Coupe de Bretagne nouvelle formule offre un classique en finale : Liffré – Rennes.
Finale très serrée entre des Rennais caractérisés par leur gnaque et des Liffréens diminués physiquement mais appliqués comme à leur habitude.
Liffré mène rapidement 2-0 grâce à un jeu au pied précis et une attaque rapide. Les sangliers touchent même la barre transversale. Rennes égalise et prend un léger avantage d’un point. En seconde période, les Gouez prennent jusque à trois points d’avance (7-4), mais trop d’indiscipline et de pertes de balles permettent à Liffré de recoller à un point. Antoine Duros prend un dernier free à 30 mètres légèrement à gauche des poteaux. S’il marque, il égalise et offre une prolongation au public nantais, mais il manque le cadre de peu. Rennes exulte et s’offre un doublé historique coupe-championnat.
Rennes, capitale du football gaélique breton avec deux trophées glanés à Nantes et une faim grandissante à l’approche des France. Liffré aura également son mot à dire si les hommes d’Olivier Kowarski se déplacent au complet à Vannes.
Anus horribilis pour Guérande mais tout n’est pas à jeter pour Rodrigue Pellé : « La saison de D1 reste positive. On a énormément progressé, et appris à conserver la balle, à se projeter plus rapidement, à jouer plus vite. On a tout perdu mais on a vraiment progressé donc ce n’était pas une erreur de monter mais ça reste compliqué de subir défaite sur défaite pour certains joueurs ».
Gwenrann espère prendre du plaisir le 8 juin en D2. Côté finistérien, cette qualification en demi n’est pas une surprise : « C’était l’objectif, assure l’entraîneur-joueur Sylvain Roinard. On bat Guérande d’un point avec un gros caractère car on était mené au score. On a à peu près le même niveau que Guérande, c’est pour ça que c’était serré. On n’a pas lâché et sur la fin on a fait la différence. On est peut-être plus en réussite qu’eux, mais on n’avait envie de gagner ».
Si en demie, Kerné s’incline contre Liffré, les béliers n’ont pas démérité contre les sangliers en marquant notamment un but. « Contre Liffré, on a bien résisté, bien défendu et on perd avec peu de points donc satisfait du niveau de jeu, d’autant plus que l’équipe était diminuée ». Les bigoudens ont la dalle et ont pour objectif d’aller en D1 en septembre prochain (un barrage devrait se jouer entre Guérande et Kerné) « pour progresser, intensifier les entrainements, être plus compétitifs. On a envie de se tester, c’est un beau challenge. On veut jouer Vannes, Nantes, Rennes et Liffré pour les gêner au maximum ». Avant cela, Sylvain Roinard et ses joueurs viseront les demis de D2 lors des championnats de France le 8 juin à Vannes : « sur deux fois quinze, on peut accrocher tout le monde ».
L’autre demi voyait Nantes défier Rennes. Ces deux équipes ne se quittent plus. Courant mai, elles se sont rencontrées deux fois : en championnat de Bretagne et en tour préliminaire de Coupe. Deux victoires rennaises mais la dernière tirée par les cheveux. Les abeilles et les oies se retrouveront en poule de D1 France. Nantes accroche Rennes en première période mais lâche physiquement en seconde et la Coupe de Bretagne nouvelle formule offre un classique en finale : Liffré – Rennes.
Finale très serrée entre des Rennais caractérisés par leur gnaque et des Liffréens diminués physiquement mais appliqués comme à leur habitude.
Liffré mène rapidement 2-0 grâce à un jeu au pied précis et une attaque rapide. Les sangliers touchent même la barre transversale. Rennes égalise et prend un léger avantage d’un point. En seconde période, les Gouez prennent jusque à trois points d’avance (7-4), mais trop d’indiscipline et de pertes de balles permettent à Liffré de recoller à un point. Antoine Duros prend un dernier free à 30 mètres légèrement à gauche des poteaux. S’il marque, il égalise et offre une prolongation au public nantais, mais il manque le cadre de peu. Rennes exulte et s’offre un doublé historique coupe-championnat.
Rennes, capitale du football gaélique breton avec deux trophées glanés à Nantes et une faim grandissante à l’approche des France. Liffré aura également son mot à dire si les hommes d’Olivier Kowarski se déplacent au complet à Vannes.
Dans le match pour la troisième place, Nantes bat Kerné. Les Nantais iront à Vannes avec des ambitions : « On veut faire mieux que l’année passée, lance Mathieu Rivoallan. Au minimum la quatrième place et pourquoi pas la troisième ! »
Les "abeilles" célèbrent la 3ème place avec leur kop |
Vers une nouvelle compétition ?
Les meilleurs clubs bretons veulent forcément briller aux France, surtout sur leurs terres. D'autant que le championnat régional devient de plus en plus compétitif.
Ce qui donne des idées à la Ligue bretonne et à la Fédération : un super championnat qui serait appelé « Division Elite » est en projet. Il regrouperait les meilleures équipes de l’Hexagone. On peut penser aux six équipes qui se disputeront le titre de D1 cette année : Bordeaux, Paris, Clermont, Rennes, Liffré et Nantes. Les clubs bretons en ont discuté le 25 mai à Nantes, mais ce sera surtout le 9 juin, lors de l’AG de la Fédé qu’on en apprendra plus.
Julie Coquelle CCO masculin à la Ligue bretonne pré-organise ce projet dont elle présente les objectifs : « Il s’agit d’améliorer le niveau général du foot français, de pousser les équipes à hausser leur niveau pour aller défier plus souvent les clubs du Benelux et pourquoi pas défier dans le futur des clubs anglais et irlandais pour montrer qu’en France, on sait jouer et que le sport se développe ». Concrètement, et même s’il s’agit encore d’un projet, cette « Division Elite » s’organiserait autour de « 4 à 6 équipes sur trois dates réparties sur l'ensemble de l'année, de Septembre à Juin » précise Maël Duigou. Certains joueurs bretons craignent que le championnat local perde en compétitivité si les trois meilleures équipes se concentrent sur la Division Elite, mais le président de la Ligue se veut rassurant : « Les intérêts du championnat de Bretagne masculin sont bien sûr pris en compte. Malheureusement en Bretagne, nous allons perdre un club l'année prochaine (ndlr : Plédran) et cela implique un petit remaniement de notre formule actuelle. Nous ferons donc cela avec l'idée d’intégrer au maximum, et le nouveau championnat Elite, et les attentes des différents clubs de la Ligue ».
Pour le moment, le football gaélique breton se concentre sur le 8 juin et Vannes avec des Championnats de France inédits : « On a reçu beaucoup d’aide de la mairie, se réjouit l'ex liffféen Antoine Durrmann. Le stade qui accueille la compétition se situe en plein centre-ville, et la soirée se déroulera au même endroit. On aura donc un championnat de France un peu différent car on ne sera pas relégué dans une annexe. Ce sera bien de montrer un championnat de France d’un sport qui se respecte ! »
Ce qui donne des idées à la Ligue bretonne et à la Fédération : un super championnat qui serait appelé « Division Elite » est en projet. Il regrouperait les meilleures équipes de l’Hexagone. On peut penser aux six équipes qui se disputeront le titre de D1 cette année : Bordeaux, Paris, Clermont, Rennes, Liffré et Nantes. Les clubs bretons en ont discuté le 25 mai à Nantes, mais ce sera surtout le 9 juin, lors de l’AG de la Fédé qu’on en apprendra plus.
Julie Coquelle CCO masculin à la Ligue bretonne pré-organise ce projet dont elle présente les objectifs : « Il s’agit d’améliorer le niveau général du foot français, de pousser les équipes à hausser leur niveau pour aller défier plus souvent les clubs du Benelux et pourquoi pas défier dans le futur des clubs anglais et irlandais pour montrer qu’en France, on sait jouer et que le sport se développe ». Concrètement, et même s’il s’agit encore d’un projet, cette « Division Elite » s’organiserait autour de « 4 à 6 équipes sur trois dates réparties sur l'ensemble de l'année, de Septembre à Juin » précise Maël Duigou. Certains joueurs bretons craignent que le championnat local perde en compétitivité si les trois meilleures équipes se concentrent sur la Division Elite, mais le président de la Ligue se veut rassurant : « Les intérêts du championnat de Bretagne masculin sont bien sûr pris en compte. Malheureusement en Bretagne, nous allons perdre un club l'année prochaine (ndlr : Plédran) et cela implique un petit remaniement de notre formule actuelle. Nous ferons donc cela avec l'idée d’intégrer au maximum, et le nouveau championnat Elite, et les attentes des différents clubs de la Ligue ».
Pour le moment, le football gaélique breton se concentre sur le 8 juin et Vannes avec des Championnats de France inédits : « On a reçu beaucoup d’aide de la mairie, se réjouit l'ex liffféen Antoine Durrmann. Le stade qui accueille la compétition se situe en plein centre-ville, et la soirée se déroulera au même endroit. On aura donc un championnat de France un peu différent car on ne sera pas relégué dans une annexe. Ce sera bien de montrer un championnat de France d’un sport qui se respecte ! »
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